Henriette Nzepang: « Il faut penser à l’après-foot »


L' ancienne footballeuse et vice-présidente de l’Association nationale des footballeuses du Cameroun explique

Quel est votre parcours en tant que joueuse de football ?
Je me retrouve dans ce milieu grâce à Feu Atangana Louis de Gonzague au début des années 80. Je jouais avec des amis à l’école publique d’Obala alors qu’il était de passage pour un match.  Il m’a demandé de l’attendre mais je suis partie. Il m’a fouillée et a trouvé la maison familiale. Il a convaincu mon père et venait me chercher tous les week-ends pour des mini tournois de Mongo foot (minimes, ndlr). Avec le Canon, on disputait la coupe Top qui drainait du monde. Je jouais en défense mais lors d’une finale, notre gardienne n’est pas venue. J’ai demandé à jouer car j’étais déjà gardienne de handball. J’ai fait un beau match et Atangana de Gonzague m’a tout de suite reconvertie. Lorsqu’une sélection est mise sur pied, on m’a choisie comme titulaire en 1988. J’ai disputé les éliminatoires de la première CAN mais le Nigeria a stoppé notre rêve. J’ai évolué dans Nufi, Ambescam, Cosmos. Partout, j’étais Madame 80%. Je suis restée chez les Lionnes jusqu’en 1998. Entre-temps, j’étais allée au Gabon pour changer d’air, un nouveau sélectionneur est arrivé et il avait ses choix. Ça a précipité ma retraite. 
Comment appréciez-vous l’évolution du football féminin au Cameroun aujourd’hui ?
Les choses ont beaucoup changé. Je me souviens que j’ai participé à un tournoi en France où j’ai manqué l’occasion d’avoir un contrat professionnel à cause de la naïveté des parents. Aujourd’hui, les parents laissent leurs filles jouer, la prise en charge des clubs est meilleure, il y a des subventions pour les équipes. On sent une attention particulière pour les sélections nationales, to...

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