Bouclier de la Nation

Vendredi dernier, en la mythique Cour d’honneur de la brigade du Quartier général à Yaoundé, le président de la République, chef des forces armées, Paul Biya, a eu des mots d’une grande portée didactique que devront garder constamment à l’esprit les jeunes officiers de la promotion « Général de division Kodji Jacob » de l’Ecole militaire interarmées (EMIA). « Les forces de défense et de sécurité doivent non seulement protéger la Nation contre d’éventuelles agressions extérieures, mais aussi s’opposer à toute menace visant notre unité nationale » a-t-il déclaré.

D’une résonance particulière en termes d’engagement patriotique, ces propos méritent d’autant plus qu’on s’y attarde que le triomphe de la 37e promotion de l’EMIA intervient dans un contexte particulier. Un contexte notamment marqué par les exactions des bandes armées à la frontière orientale, et surtout les incursions du groupe terroriste Boko Haram dans la région de l’ExtrêmeNord. Ainsi que les actes de violence perpétrés dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest par les partisans de la partition du triangle national.

Pour les 182 officiers de la promotion « Général de division Kodji » Jacob, les qualités de cet officier général qui, selon le chef des forces armées, s’est distingué par « sa bravoure, son intelligence et sa proximité avec la troupe », doivent servir d’aiguillon tout au long de leur exaltante carrière sous le drapeau. Comme lui, ils ne doivent jamais perdre de vue que malgré sa diversité culturelle et linguistique, le Cameroun est un et indivisible, et doit être légué comme tel aux générations futures. Par ailleurs, ils doivent constamment se rappeler qu’en vue de poursuivre résolument sa marche vers l’émergence, le pays a besoin de paix, de sécurité et de stabilité.

L’on se rappelle que lors de son discours d’investiture le 6 novembre 2018, le président Paul Biya avait, en « mendiant de la paix » tendu une perche aux « entrepreneurs de guerre », les invitant à retrouver le droit chemin. Dans cette optique, il a institué quelques jours plus tard un Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants. Une porte de sortie honorable pour ceux qui se seraient laissés entraîner plus ou moins inconsciemment dans des exactions contre d’innocentes victimes. Certains ont saisi la main tendue du chef de l’Etat et sont retournés à la vie civile sans être inquiétés. D’autres ont choisi de continuer à rouler pour les officines de la division et de la déstabilisation, en affichant une déplorable obstination à défier la République et ses institutions.

A ces fossoyeurs du vivre-ensemble, de l’unité et de la cohésion nationales, conquis au prix de sacrifices incommensurables, le président de la République, chef des forces armées, garant de l’intégrité territoriale du pays et de la sécurité de tous entend opposer la ferme...

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