« Il est prématuré de se prononcer sur son efficacité »

Dr Christophe Ampouam, pharmacien, vice-président de l’Ordre des pharmaciens du Cameroun.

On parle beaucoup de Chloroquine en ce moment. Pouvez-vous nous rappeler dans quel cas ce produit est-il utilisé?

La Chloroquine est un dérivé de la quinine, commercialisée depuis la fin des années 40, sous le nom commercial de Nivaquine. C’est un traitement antipaludique qui est également indiqué dans la polyarthrite rhumatoïde et le lupus érythémateux. A la fin des années 80, des résistances à la Chloroquine ont été observées dans la prise en charge du paludisme qui sévit de façon endémique dans nos pays. Cette molécule a été retirée des protocoles de prise en charge de cette maladie et donc retirée du marché. Les nouveaux protocoles faisant intervenir aujourd’hui d’autres molécules soit seules, soit en association.

Et pourquoi trouve-t-on encore ce produit sur le marché ?

Il y a des trafics et des circuits parallèles. C’est sûrement pour cette raison que certains tombent encore sur la Chloroquine actuellement. Mais pour soigner un paludisme, nous n’avons plus besoin de Chloroquine. Elle ne fait plus partie de nos protocoles. Ce médicament n’a pas d’autorisation de mise sur notre marché.

Concrètement, ce médicament peut-il soigner une personne atteinte de Coronavirus?

En ce qui concerne le Coronavirus, à ce stade des connaissances et malgré les informations qui se trouvent dans les réseaux sociaux faisant état de l’efficacité de la Chloroquine sur ce virus, je pense qu’il est prématuré de se prononcer sur son efficacité pour un malade atteint. Je crois qu&rsq...

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