Nécrologie : Black Panther s’éclipse

L’acteur américain Chadwick Boseman qui a incarné entre autres à l’écran le personnage de Marvel « Black Panther », était réputé pour ses rôles engagés.

Une Black star s’est éteinte le 28 août dernier dans le ciel de Hollywood. A 43 ans, Chadwick Boseman, interprète du super-héros des Studios Marvel « Black Panther », a perdu une bataille discrète contre le cancer. L’acteur, étoile montante du 7e art mondial et afro-américain en particulier, s’est révélé un travailleur acharné et courageux ces quatre dernières années. Alors que cette maladie lui a été diagnostiquée en 2016, il a continué les tournages et ses œuvres caritatives apparaissant affaibli sur des vidéos postées sur ses comptes de réseaux sociaux. Dans le cinéma, Boseman avait explosé sous le costume de la Panthère noire, surfant sur le succès incandescent du film sorti en salles en 2018. Avant T’Challa, roi du Wakanda, il a bâti son jeu sur des héros réels comme Jackie Robinson, le premier Noir à évoluer dans la Ligue majeure de baseball américaine (« 42 ») ; le chanteur James Brown, figure-phare de la Funk music (« Get On Up ») ; et plus récemment, Thurgood Marshall, le premier juge afro-Américain à avoir siégé à la Cour suprême des Etats-Unis (« Marshall »). 
Boseman apparaît donc en 2013 pour la première fois dans un biopic avec « 42 », le premier film de ce qu’on peut appeler sa « trilogie biographique ». Boseman était un sujet fascinant dans son approche de l’héroïsme, sa capacité à transmettre les réactions de ces personnages, ou à montrer la vulnérabilité que ces hommes révèlent à ceux qui les connaissent le mieux. Observez-le, en Jackie Robinson refusant de sourire pour réconforter ceux qui le jugent ; en James Brown déchaîné, impétueux et torturé ; en Thurgood Marshall lisant attentivement les réactions de la salle d’audience avant de prononcer la sentence... Ajoutez à toute cette description T’Challa, et son port royal. Apparaître à l’écran dans la peau de ces hommes historiques exprimait pour lui quelque chose de profond. « Le personnage n’existe pas séparé de sa noirceur », confiait-il au cours d’une de ses innombrables interviews. 
Il avait pris la décision consciente de jouer des icônes noires, mais avec « Black Panther », il s’est lui-même hissé au panthéon des légendes afro-américaines, et africaines tout court. « Black Panther a touché une belle corde sensible dans de nombreux cœurs, et je suis vraiment reconnaissant pour tout l’amour et la passion que nos fans du monde entier nous ont témoignés. » Ainsi s’exclamait Chadwick Boseman, reconnaissant du triomphe de ce film auquel personne n’aurait prêté un tel plébiscite, tant à Hollywood, il se murmure que les productions « black » ne marchent pas en dehors des Etats-Unis. Il faut croire qu’une fois de plus, Boseman qui voulait décliner le rôle au départ, a agi à contre-courant. 
Passionné par la direction des acteurs en tant que metteur en scène, réalisateur, où tout au plus scénariste, il s’est finalement retrouvé sous le feu des projecteurs. Car dans son enfance passée en ...

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