Rassurant !


Les Lions indomptables du football sont incontestablement le meilleur symbole de l’unité nationale au Cameroun. Le temps d’un match de l’équipe nationale,  les Camerounais oublient leurs différences ethniques, religieuses et politiques pour communier ensemble autour de leur onze national. Le chef de l’Etat utilise très souvent cette  union sacrée autour des Lions pour inviter ses compatriotes à adopter la même posture de vivre ensemble partout où besoin est. Le contexte sociopolitique devenu éruptif depuis quelques années fait émerger des formes de repli identitaire, de stigmatisation, de discrimination et des discours haineux qui constituent des menaces sérieuses à notre vivre ensemble. La démocratisation de la vie publique inspirée de l’Occident intensifie les sentiments tribaux et les frontières ethniques entre les Camerounais. Les élections constituent la haute saison des discours de la division, du repli identitaire et de la haine. 
Fort heureusement, il existe encore des îlots qui bravent les tentatives de diktat des stéréotypes et clichés tribaux. Dans presque toutes les villes du pays, il y a toujours des endroits où les Camerounais, sans distinction d’ethnie, de religion et de conviction politique se retrouvent pour fraterniser et partager des moments de convivialité.  Ici, c’est la bourse qui est le seul critère d’accès.  Le célèbre « carrefour Tam Zu » à Ebolowa, les lieux dits « Avion Me Laisse » à Maroua, « Yupwe » à Douala, les clubs Matango à Yaoundé, le » taro » le « eru » de Melen ou de Tsinga à Yaoundé, se moquent bien des origines ethniques de leurs clients. Le vivre ensemble s’exprime mieux ici à travers les gestes de convivialité et de solidarité des inconditionnels de ces lieux. Ici, le cloisonnement et la balkanisation ethniques s’évaporent devant cette ambiance chaleureuse, de bonne humeur et d’hospitalité. Loin...

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