Centre des urgences de Yaoundé : près de 100 millions de F de pertes par an

La malhonnêteté de certains patients plombe les recettes de cette formation sanitaire de deuxième catégorie.

Plus de 1000 patients insolvables déjà enregistrés au Centre des urgences de Yaoundé (Cury). Selon le Directeur général de cette formation sanitaire de deuxième catégorie, Dr Louis Joss Bitang à Matock, 90 malades sur 100 ne règlent pas leurs factures au terme de leur prise en charge hospitalière. Le centre tourne à perte depuis les cinq dernières années et croule à présent sous le poids des dettes. Aux patients insolvables, s’ajoutent de « vrais » indigents, ceux dont l’enquête sociale atteste qu’ils ne peuvent pas régler leurs factures, des indigents circonstanciels et des cas de trafic d’influence. « Des fois, on opère quelqu’un et quand il se réveille, il nous crache sur le visage : « Est-ce que je vous ai demandé de m’opérer ? » En dehors de ces patients malhonnêtes, on rencontre des malades non-assurés ou ne faisant partie d’aucune mutuelle », explique Dr Louis Joss Bitang à Matock.  
Le centre enregistre dès lors près de 100 millions de F de pertes par an. Une situation qui plombe les activités de cette formation sanitaire chargée de recevoir des patients dont le pronostic vital est engagé. Parmi lesquels des personnes victimes d’infarctus du myocarde, d’embolie pulmonaire ou de fractures diverses suite à des accidents.

Depuis son ouverture en 2015, le Cury ne vit pas, mais survit. Plus de retour sur investissement, encore moins d’appui à la coopération. Les subventions de l’Etat ne font plus l’affaire. La pharmacie est alimentée à doses homéopathiques depuis l’accumulation des dettes auprès de la Centrale nationale d’approvisionnement en médicaments et consommables médicaux essentiels (Cename). L’entretien des équipements se fait par épisode. « Le scanner par exemple a un temps d’amortissement. Après 100 000 coupes...

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