Plus jamais ça, ni à Nsam, ni ailleurs…
- Par Alexandra TCHUILEU N.
- 14 Feb 2018 05:25
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Nyos est intervenu à la première année de la télévision nationale, l’incendie de Nsam a été fortement médiatisé.
À cause du trauma causé par les flammes, cette tragédie a été un gigantesque brasier alimenté par plus de 100 000 litres d’essence. Après cette explosion, les pouvoirs publics ont agi pour sanctuariser la zone. La sécurisation du site de la Scdp, le déguerpissement des populations dont les habitations côtoyaient dangereusement les cuves de la Scdp et leur recasement ailleurs dans la ville de Yaoundé ont permis d’éloigner le spectre d’une nouvelle catastrophe.
Mais ce drame a mis beaucoup plus en relief l’incivisme doublé de l’inconscience qui caractérise nos comportements face aux des catastrophes. Autour des installations de la Scdp, le trafic et la manipulation hasardeuse se pratiquaient à ciel ouvert. Des vendeurs aux consommateurs, toutes les catégories sociales s’abreuvaient aux sources de ce produit hautement inflammable. La situation a-t-elle radicalement changé aujourd’hui ?
Dans l’absolu, on peut répondre par l’affirmative au regard des efforts consentis par les pouvoirs publics pour sanctuariser la zone à risques. Mais les vielles habitudes ayant la peau dure, le siphonage du carburant a repris droit de cité dans le périmètre de la Scdp.
La résilience dont fait montre cette pratique questionne l’origine de ce carburant qui se vend en plein jour dans les environs des dépôts pétroliers surtout qu’il y a une forte corrélation entre ce phénomène et le drame qui a calciné plus de 200 personnes il y a vingt ans dans la même zone.
La question de la sécurisation du site demeure donc d’actualité vingt ans plus tard. Les pouvoirs publics sont appelés à maintenir une veille permanente dans la surveillance du site. Le drame de Nsam interpelle en réalité la conscience de la société sur les dangers encourus dans la manipulation hasardeuse des produits pétroliers.
Il est question de réactiver les stratégies de communication pour susciter le changement de comportement de différentes cibles, d’informer et d’éduquer les populations sur les conséquences liées à la fraude et à la manipulation de ces produits.
Dans plusieurs localités camerounaises, le trafic du carburant de contrebande appelé « zoua-zoua », massivement importé du Nigeria voisin, s'est tellement imposé au fil des ans dans les habitudes des populations que son absence ou sa pénurie réussit à perturber sérieusement les activités économiques. De véritables stations-service sont même installées dans des domiciles privés.
Dans les zones où ce commerce illicite prospère, aucune autorité administrative, quel que soit son rang, n'ose s'aventurer dans l’interdiction de ce trafic. Or, ce carburant a déjà causé des incendies avec de nombreuses pertes en vies humaines. Des risques qui devaient pourtant servir d'arguments pour l'interdiction de la vente et la manipulation de ce produit.
Mais les diverses actions des pouvoirs publics pour prohiber cette activité se sont vite heurtées aux réalités économiques et sociales.
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Regard
Au Cameroun, à part la catastrophe du Lac Nyos le 21 août 1986 au bilan humain particulièrement lourd, l’incident survenu à Nsam, il y a vingt ans, a particulièrement choqué les esprits. Si le drame de Nyos est intervenu à la première année de la télévision nationale, l’incendie de Nsam a été fortement médiatisé.
À cause du trauma causé par les flammes, cette tragédie a été un gigantesque brasier alimenté par plus de 100 000 litres d’essence. Après cette explosion, les pouvoirs publics ont agi pour sanctuariser la zone. La sécurisation du site de la Scdp, le déguerpissement des populations dont les habitations côtoyaient dangereusement les cuves de la Scdp et leur recasement ailleurs dans la ville de Yaoundé ont permis d’éloigner le spectre d’une nouvelle catastrophe.
Mais ce drame a mis beaucoup plus en relief l’incivisme doublé de l’inconscience qui caractérise nos comportements face aux des catastrophes. Autour des installations de la Scdp, le trafic et la manipulation hasardeuse se pratiquaient à ciel ouvert. Des vendeurs aux consommateurs, toutes les catégories sociales...
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