« Nous donnons aux Camerounais les clés d’une carrière à l’international »

Claude Bibi, coordonnateur du secrétariat technique du Comité interministériel de formation aux opérations de maintien de la paix.

Que visent les séminaires organisés sous la coordination du MINREX pour le recrutement dans les opérations de maintien de la paix ?
Il est important de un bref rappel historique de ces séminaires. Ils sont nés d’une rencontre organisée à Paris au courant de l’année 2018 par l’Organisation internationale de la Francophonie et la division Police du département des opérations de maintien de la paix des Nations unies. L’OIF avait demandé notre participation, avec une prise en charge complète par elle. Le Cameroun a répondu favorablement, mais curieusement il nous a été répondu que la réaction de notre pays n’était jamais arrivée. Sans la prise en charge de l’OIF, il n’était pas possible de participer à la formation. Les autorités camerounaises ont pris des dispositions pour assurer le déplacement de notre délégation ; ce qui n’a pas été accepté. Il a fallu l’entremise d’un Camerounais assez bien placé dans les sphères de cette organisation pour que nous accédions aux travaux. Le séminaire visait à donner à ceux qui étaient là des astuces pour réussir efficacement les tests de recrutement dans les opérations de maintien de la paix et dans les institutions internationales de manière générale. On y apprend comment chercher un avis de vacance de poste ; comment remplir un CV. Ça peut paraître facile, mais à l’international, ce n’est pas évident. Disposant de la ressource humaine au Cameroun et conscient de ce qu’il ne sera pas toujours possible d’envoyer des gens se former à l’extérieur, il a donc été proposé à Monsieur le président de la République, l’organisation de ces séminaires au niveau national. Ce qu’il a accepté. Et c’est le ministère des Relations extérieures qui en assure la coordination. Ils visent à accroître les perspectives de projection des Camerounais sur la scène internationale.
Qui est concerné par ces formations ?
Une mission de maintien de la paix est d’abord une opération internationale. Ça veut dire que tout Camerounais, tout fonctionnaire, dès lors qu’il est intéressé par une carrière à l’international est concerné. Pour ce qui est des missions de maintien de la paix, elles sont constituées en composante civile et en composante militaire et police. La composante militaire constituée de contingents dont des militaires, alors que la police englobe les policiers et les gendarmes. C’est pourquoi ces trois derniers corps devaient faire partie du lot de personnes à former. Sur le plan civil, au vu de nos contraintes budgétaires et en raison des restrictions sanitaires actuelles, nous avons d’abord limité l’accès aux diplomates, aux magistrats et aux personnels de l’administration pénitentiaire. On ne le dit jamais assez, le Cameroun a un atout, c’est celui de disposer de l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire (ENAP) et qui devrait être mieux exploitée sur le plan diplomatique. Mais de façon globale, tous les corps sociaux devraient être intéressés par ces...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie