Mesures à prendre: austérité et industrialisation

Les pays de la CEMAC doivent réduire leurs dépenses courantes non essentielles à court terme et industrialiser ensuite leurs économies pour diversifier les sources de croissance.

Que faire à court terme pour contenir les déséquilibres macro-économiques et limiter les pressions sur la monnaie commune ? En guise de réponse à cette interrogation, les experts affirment, compte tenu des défis et des limitations des marges de manœuvre qui en résultent, que peu d’options s’offrent en réalité aux pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) pour inverser les tendances récentes ainsi que leurs perspectives économiques et financières défavorables. Deux options se présentent en définitive : à court terme, opérer un ajustement vigoureux mais bien structuré pour contenir les déséquilibres macro-économiques et limiter les pressions sur la monnaie ; et, à moyen terme, se résoudre à changer de cap dans la gestion macro-économique.
En ce qui concerne la première option, il est conseillé aux pays de l’Afrique centrale, pour faire face à l’urgence, de mieux encadrer, sans tarder, leurs dépenses budgétaires. Ainsi, dans les dépenses de fonctionnement, il est conseillé de  maîtriser la masse salariale, réduire les dépenses courantes non essentielles ainsi que les transferts et subventions.
Quant aux dépenses d’investissement, elles devraient autant que possible se limiter à celles qui sont les plus indispensables à court terme (notamment les dépenses liées aux engagements déjà pris). Les autres devant être reprogrammées en fonction des capacités budgétaires et financières à moyen et à long termes des Etats, et de leur impact projeté sur la croissance et l’emploi.
Autre piste intéressante, la fiscalité. Compte tenu de la faiblesse des taux de pression fiscale qui sont enregistrés dans la CEMAC, en comparaison avec d’autres régions dans le monde, les possibilités d’une augmentation notable des recettes non pétrolières devraient être exploitées à travers la poursuite et l’intensification des réformes et la modernisation des systèmes fiscaux nationaux. Dans cette optique, les administrations fiscales devront être mieux outillées pour suivre efficacement la taxation des grandes entreprises, notamment les multinationales dont les comptabilités sont de plus en plus complexes et orientées vers l’optimisation fiscale.
Bien plus, tou...

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