« La diaspora camerounaise est l'une des plus structurées »

Honorable Louis Henri Ngantcha, Coordonnateur du Réseau de parlementaires pour la diaspora, la coopération décentralisée et transfrontalière.

Dans son discours à la jeunesse du 10 février dernier, le chef de l'Etat a rappelé que des facilités ont été mises en place pour aider les compatriotes de la diaspora à rentrer au pays et à s'insérer dans la vie active. Pouvez-vous revenir de manière succincte sur ces dispositions ? 
La déclaration du chef de l'Etat est une réalité vérifiable et palpable. Le gouvernement a mis en place des dispositifs allant dans le sens d'aider nos compatriotes de la diaspora à s'investir dans le développement du pays. Nous avons par exemple le dispositif Pari-Jedi logé au ministère de la Jeunesse et de l’Education civique qui fonctionne très bien et donne des résultats fort appréciables. A cette date, 2000 jeunes de la diaspora sont mobilisés sur les plateformes du Pari-Jedi. Et 4900 jeunes ont bénéficié de ce projet depuis sa mise en place. Le dispositif Diaspora and local Youth, parrainé par le chef de l'Etat. Nous avons le dispositif Dias- Invest projet porté par le ministre des Relations extérieures. Ce dispositif financé par l'Agence française de développement, était initialement prévu pour soutenir les projets des Camerounais de la diaspora de France.  Le gouvernement travaille à renforcer son financement et à l'ouvrir à tous les compatriotes de la diaspora de tous les horizons. La création d'un fonds de garantie pour soutenir les financements des projets est en gestation. Cette décision formidable sera également utile à notre Diaspora désireuse d'investir au Cameroun. La demande est très forte. Dans cette logique, un Réseau de parlementaires pour la diaspora, la coopération décentralisée et transfrontalière (REP-COD) a été créé au Parlement, grâce à la volonté du président de l'Assemblée nationale, le très honorable Cavaye Yeguié Djibril, avec le soutien constant du président du Sénat, Marcel Niat Njifendi, et l'appui du parlement tout entier. Ce Réseau travaille en étroite collaboration avec tous les membres du gouvernement, avec au premier rang, le Premier ministre chef du gouvernement et le ministre des Relations extérieures (Minrex), en charge de la diaspora.  Le chef de l'Etat a récemment mis à notre disposition, un siège situé au cœur de la capitale pour nous permettre d'accueillir nos compatriotes de la diaspora dans de bonnes conditions.

Jusqu'où ces compatriotes peuvent-ils participer au développement social, économique, politique, ... du pays ? Quelles sont les expertises disponibles ?
La diaspora camerounaise est l'une des plus structurées de toutes les diasporas africaines. Notre diaspora n'est pas homogène. On y trouve de tout. Nous avons dans notre diaspora, toutes les compétences, toutes les expertises utiles au développement du Cameroun. Son apport n'est pas qu'économique. Elle peut être intellectuelle : dans les domaines de la recherche, de l'enseignement, de la médecine, de l'ingénierie, et bien plus. Elle peut également être dans le lobbying, dans la facilitation, la mise en relation, etc... Nous avons dans la diaspora, des Camerounais d'origine ayant pris une autre nationalité, mais qui restent attachés au Cameroun, qui occupent des fonctions importantes dans leurs pays de résidence. Ceux qui sont dans la politique, la finance internationale, la communication et les institutions internationales sont disposés à accompagner le pays. Ils devraient être mobilisés pour la cause nationale. Ce sont là, des forces vives de la nation. Dans le secteur de la coopération décentralisée par exemple, nos communes ont du mal à se frayer un chemin. Moins de 1% d’entre elles ont un partenariat fonctionnel avec une commune étrangère. Tout simplement parce que...

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