Pr. Théophile Yimgaing Moyo: «Nous sommes dans la lignée des nationalistes »

Président national du Mouvement citoyen (MOCI)

Que devient le Mouvement citoyen aujourd’hui ?

Je vous remercie d’avoir bien voulu donner la parole au président national du Mouvement citoyen (le MOCI) pour parler au peuple camerounais des activités de notre Parti. Nous sommes un jeune parti certes, mais nous avons déjà fait parler de nous et surtout en bien. Ce qui nous réconforte, ne serait-ce qu’avec la création à Yaoundé du Panthéon du panafricanisme, situé à la montée Ane rouge, un lieu de formation politique des jeunes ou de façon régulière, nous recevons régulièrement de jeunes Camerounais pour débattre des problèmes de notre pays et de l’Afrique. Nous y avons déjà organisé une série de conférences, sur des thèmes précis comme celui du sort du franc CFA, la naissance et la définition du panafricanisme… Je peux vous assurer que partout où nous passons, de jeunes Camerounais ne cessent de solliciter le programme du MOCI et surtout leurs adhésions, car ils ont beaucoup d’estime pour ce mouvement. Sans doute pour le sérieux du parcours politique de ses dirigeants qui constitue une des offres les plus sérieuses, pour le Cameroun.

L’actualité dans certains partis est marquée par l’organisation de Congrès dans l’optique de la préparation de l’année 2018 qui se veut essentiellement électorale. Votre parti ne se sent-il pas concerné par ce mouvement ?

Dans le contexte politique actuel au Cameroun, des partis politiques implantés depuis près de 25 ans s’organisent pour les élections qui devraient avoir lieu en 2018 et qui pour certains rapporteront de l’argent et des prébendes. Ce sont particulièrement et curieusement des partis dits de la majorité présidentielle, ou des partis issus de la même majorité présidentielle qui se réclament aujourd’hui de l’opposition. C’est aux Camerounais d’être vigilants et de savoir reconnaître les vrais opposants pour ne pas tomber dans le piège du subterfuge et de la roublardise politique. Aujourd’hui le paysage politique camerounais est caractérisé par une grande confusion idéologique, des attitudes équivoques. Il ne suffit pas de vouloir le départ du pouvoir du président Biya, pour être un opposant. Mais ne leur demandez surtout pas ce qu’ils pensent du néocolonialisme, du Franc CFA, des privatisations, de la faillite de notre économie… Ils vous répondront que ce ne sont pas des priorités.

En quoi consistent les rencontres panafricaines organisées par le MOCI avec la contribution de certaines autres formations politiques nationales?

Parce que nous sommes de la lignée des nationalistes qui pour la plupart sont morts assassinés au combat pour que vive un Cameroun uni et indépendant, le MOCI eu l’idée de créer à Yaoundé, le Panthéon du Panafricanisme. Dans ces lieux, nous nous retrouvons avec d’autres partis frères dont le MANIDEM, et d’autres citoyens, et lors de ces rendez-vous rituels dans le cadre du Front P...