Autour notamment de la présidentielle du 12 octobre, le Cameroun vient de connaître 365 jours de grande animation.
Comme pratiquement toutes les années électorales depuis le retour au multipartisme il y a 35 ans, l’année 2025 qui s’achève aura été spéciale au Cameroun. Et c’est en grande partie en raison du rendez-vous politique le plus attendu. Plus de deux mois après le scrutin du 12 octobre, on peut dire que la présidentielle a tenu toutes ses promesses. Riche en animation, suspense, incertitudes et même frayeurs, l’élection a tenu tout le pays en haleine. Notamment lorsque, au lendemain du vote, un candidat, Issa Tchiroma Bakary du Front pour le Salut national du Cameroun (FSNC) a voulu prendre les devants en s’autoproclamant vainqueur. Exactement comme sept ans avant lui, le candidat Maurice Kamto du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Il n’en fallait pas plus pour ouvrir une période – heureusement courte – de questionnements et de peur au sein des populations. Des partisans et sympathisants de l’homme politique sont descendus dans la rue pour soi-disant « défendre leur victoire ». Il y a eu des violences, des actes de pillage, des morts et des arrestations. Mais la psychose recherchée n’a pas prospéré.
Les résultats officiels proclamés par le Conseil constitutionnel, conformément à la loi, sont venus rapidement clore le débat, même si, çà et là, quelques velléités de trouble à l’ordre public ont été enregistrées, vite maîtrisées par le professionnalisme des forces de maintien de l’ordre. Le fait à retenir, c’est que Paul Biya s’est encore hissé au-dessus du lot. Avec 53,66% des suffrages exprimés, le candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais a gagné le droit d’exercer un 8e mandat à la tête de l’Etat. Un septennat de toutes les attentes, que le concerné lui-même a dédié en grande partie aux femmes et aux jeunes, deux couches de la population, qui depuis de nombreuses années, trépignaient d’impatience. Le président n’a pas tardé à donner le ton, comme pour convaincre de son intention de joindre le geste à la parole. Un Fonds spécial va voir le jour, spécialement consacré à la promotion des femmes et jeunes. Une femme a été nommée pour la première fois Procureur général près la Cour suprême. Et l’avenir nous réserve certainement d’autres nouvelles sur cette belle lancée.
A côté de la politique et de ses soubresauts, au pays de l’attente permanente du remaniement gouvernemental, l’autre grand centre d’intérêt perpétuel des Camerounais, le football, y est allé de ses péripéties. Depuis quelques jours, les Lions incomptables prennent part à la 35e Coupe d’Afrique des Nations au Maroc. Avec encore autour de l’équipe, un feuilleton à rebondissements. A moins d’un mois de l’expédition marocaine, un coup de théâtre a vu l’arrivée d’un nouveau sélectionneur, le Camerounais David Pagou. Suivie d’un profond remaniement de l’effectif, avec la mise à l’écart de cadres comme le capitaine Vincent Aboubakar, le gardien de but André Onana ou l’attaquant Eric Maxim Choupo-Moting. Résultat, une formation parmi les moins expérimentées de cette CAN, dont les premières sorties se sont avér...
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