Adamaoua: le MINAT et l’élite en ordre de bataille

Paul Atanga Nji, a reçu hier à Yaoundé une délégation de l’élite de cette région venue solliciter l’appui des pouvoirs publics.

Le bilan des enlèvements qui ont fait leur lit dans la région de l’Adamaoua est bien lourd. Plus d’1,2 milliard de rançons payées par les populations, 8 000 bœufs volés, une trentaine de personnes tuées. La situation terrifiante a amené l’élite de la région à venir à la rencontre du ministre de l’Administration territoriale (MINAT).

La délégation conduite par Ahmadou Tidjani, membre du Conseil constitutionnel, a eu une séance de travail à huis clos hier avec Paul Atanga Nji. A l’issue de la concertation, il ressort que les populations sont de plus en plus inquiètes par ce climat d’insécurité.

Elles se disent mobilisées à collaborer avec les pouvoirs publics pour traquer ces bandits qui sèment la terreur, notamment à Belel, Tignère et Galim, un « triangle » de près de 160 Km. Des zones frontalières avec les pays voisins que sont le Nigeria et la République centrafricaine sont également sous l’emprise de ces « en trepreneurs du mal. »

Après une première réunion de l’élite de l’Adamaoua, il a été décidé qu’une synergie d’action avec les pouvoirs publics est indispensable. La démarche entreprise hier a donc consisté à réaffirmer cette détermination, surtout que, de l’avis de cette élite, certains habitants de ces zones ciblées sont de mèche avec ces bandits. Le montant de la rançon va de 5 millions à 100 millions de F, et est partagé entre plusieurs complices.

Dans un premier temps, l’élite de l’Adamaoua entend travailler avec les chefs traditionnels et les imams. Car, comme elle l’a confié, ces dignitaires ont institué un « serment sur le Coran » dans le département du Mayo-Banyo. Ce qui a permis de garantir la...

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